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Bain dans la culture Khmère à Phnom Penh

  • Photo du rédacteur: Marylynn Meunier
    Marylynn Meunier
  • 8 déc. 2017
  • 3 min de lecture

Après quasiment deux semaines dans les îles et la campagne cambodgienne, on retrouve la civilisation le temps de quelques jours à Phnom Penh, la capitale du pays. 

Arrivés en début de soirée, on choisit rapidement une auberge, "Happy House Zone" (que l'on ne vous recommande pas). Le temps de manger un bout, de se balader le long du canal, de s'installer et on est au lit, le trajet nous a épuisés et un planning serré nous attend e lendemain. Malgré les 30° extérieurs, la nuit sera fraîche. Pour cause, nous partageons le dortoir avec des Russes, qui mettent la clim à 15°, histoire de se sentir "comme à la maison".

Levés aux aurores, on part de l'auberge à 8h (oui 8h en tour du monde c'est très tôt) pour se rendre à notre première étape ; la visite du palais royal. A notre arrivée prêt de l'entrée, une foule de personnes, plusieurs policiers et des barrières bloquant l'accès à la rue aux voitures. Un driver de tuk-tuk nous informe qu'il s'agit du jour national de l'indépendance française, ce qui explique l'agitation dans les rues. Pour ce jour, le roi va faire une apparition pour rentrer à son palais. Le driver ajoute que de ce fait le palais n'est pas ouvert ce matin et nous propose de nous emmener ailleurs. De nature méfiante, je propose à Benjamin de passer au moins devant "pour voir". Le tuk-tuk insiste nous rendant encore plus suspicieux. On est donc allés vérifiés et on a pu constater que c'était effectivement... complètement faux. Faites donc bien attention, c'est une arnaque commune au Vietnam... Vous pensez bien qu'après avoir visité le palais, on est repassé lui dire tout le bien qu'on pensait de lui. Warning, ici c'est tenue correcte exigée ! T-shirt à col ras et bermudas ou pantalon obligatoire. Autant vous dire un vrai plaisir sous les 35°.

L'entrée coûte 10$, on se dit que ça a intérêt à valoir le coup. Vu le prix on ne prend pas de guide en plus et on se renseigne grâce à notre guide du routard et en tendant l'oreille à l'approche de groupes de touristes français. #radinsmalins Globalement la balade est très sympa, le palais loge le roi et seules quelques pagodes sont ouvertes à la visite. L'architecture est assez différente de ce qu'on avait pu voir en Chine On enchaine ensuite sur le marché central. Étape clichée de chaque ville, mais qui donne toujours un bon aperçu de la vie locale. Par contre, n'ayant pas particulièrement envie d'attraper une intoxication alimentaire on préfère abandonner l'idée d'y manger. Il y a des jours où on est téméraire et d'autres moins... Après un saut pour se rassasier dans un restaurant de burger à la raclette (la sécurité avant tout !) on se dirige vers la prison S21.

Ancien lycée, ce lieu a, durant la période des Khmers rouges au pouvoir, soit 4 ans, été transformé en prison. Nous étions peu au courant de ces atrocités qui ont exterminé un quart (!!) de la population vietnamienne de 1975 à 79. Un lieu d'horreur pour mieux comprendre ce qui a pu se passer pendant ces années. On visite les anciennes salles de classe qui servaient de chambre de tortures, les cellules individuelles et collectives des prisonniers. Plusieurs instruments de torture et lits des prisonniers encore en état et conservés pour preuve. Aussi, à la fin de la visite, les ossements des prisonniers qui avaient été enterrés. Aucun doute sur la véracité des propos... On découvre des témoignages de quelques survivants ainsi que de tortionnaires. Plusieurs expositions de photos aussi. On ne vous cache pas que la visite est très dure. Les photos des cadavres en sang peuvent être particulièrement choquantes. On recommande absolument de visiter l'endroit, au moins par devoir de mémoire vis-à-vis vis de ce massacre. On recommande par contre de prendre un audioguide sinon la visite n'a aucun intérêt, car vous ne verrez que des photos sans comprendre le contexte. Cette période sombre du Cambodge n'est pas sans rappeler celle de l'Allemagne et l'Europe quelques décennies plus tôt. Comme quoi, l'inhumanité n'a pas de frontière. Si vous ne souhaitez pas entrer dans les salles, ou voir les photos, vous pouvez tout à fait rester à l'extérieur dans la cour pour écouter les différents numéros.

Vous comprendrez bien sur que l'on n'ait pas souhaité immortaliser ce lieu en photo. L'entrée coûte 8$ avec l'audioguide. Puis, on rentre en tuk-tuk et réserve notre bus pour Siem Reap le lendemain. La ville de Phnom Penh est intéressante pour l'aperçu qu'elle propose de la culture Khmère, à travers ses palais, musées et lieux de mémoire. Pour autant, n'y allez pas pour vous y balader ou s'y reposer. Bruyante, polluée et sans grand charme, on recommande un court séjour de 2 jours.

Nos recommandations de restaurants : Kabbas

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