Koh Rong Samloen, un petit bout de paradis...
- Marylynn Meunier
- 21 nov. 2017
- 6 min de lecture
Après deux mois en Chine et au Népal, on avait très envie de profiter des plages de l'Asie du sud-est. Alors, à peine avions-nous posé le pied à l'aéroport de Phnom-Penh au Cambodge, que nous sommes descendus vers les îles. Pour s'y rendre, on doit prendre un bus jusqu'à la ville de Sihanoukville où l'on récupérera un bateau. Après s'être renseignés, on comprend que les bus directs pour Sihanoukville ne partent pas de l'aéroport, mais d'un peu plus loin. On doit donc prendre un fameux tuk-tuk jusqu'à la gare de bus. Après négociation, on finit par obtenir la course à 3$, notamment grâce à mes baskets trouées à faire pitié n'importe quel Cambodgien. On est donc parti pour notre toute première balade en tuk-tuk (à cet instant, nous ne savions pas encore à quel point on allait les haïr ces tuk-tuks). On s'arrête sur le bord de l'autoroute, au milieu d'un chantier gigantesque avec des gars qui baladent des tôles. Au milieu de la construction est posée une table avec des billets de bus. "Ah, ça doit être le guichet et l'arrêt de bus" pense-t-on tout naturellement, même plus étonnés pour un sou. Moyennant 15$, on grimpe quelques minutes plus tard dans un minibus climatisé dans lequel on fera connaissance le temps du trajet avec un suisse bien sympa. Arrivés à Sihanoukville on négocie, dès la descente du bus un tuk-tuk à 2$ jusqu'au ferry des "slow boats". Quelques minutes plus tard notre conducteur, qui ne parle pas plus l'anglais que je parle l'allemand, nous emmène au guichet des bateaux dits "speed boats", plus rapides comme son nom l'indique, mais plus chers. On tente d'expliquer qu'on s'est mal compris, que l'on souhaite aller de l'autre côté, mais il refuse d'aller jusque-là-bas pour seulement 2$. S'ensuit une conversation avec ses autres copains chauffeurs où le ton monte. À savoir qu'en Asie, il est très mal vu d'élever la voix, ou de contredire votre interlocuteur, car vous lui faites alors perdre la face. Et ça, ils n'aiment pas du tout ! Malgré tout, on ne vous cache pas que ça devient très difficile de garder notre calme, on a la sensation de s'être fait avoir et surtout on perd notre temps. Pour nous, il est hors de question de payer plus d'argent, un deal est un deal ! Finalement, il nous ramène à notre point de départ gratuitement. De là, rebelote, on reprend un autre tuk-tuk pour arriver enfin au ferry. 15$ le trajet aller-retour par personne en slow boat, c'est cher, mais on veut vraiment les voir ces plages ! Après avoir payé, on nous indique notre moyen de transport : un bateau de marchandises ! On est les seuls touristes à bord sur un total de 4 passagers. #realaventure On découvre alors un spectacle incroyable ; le chargement complet d'un bateau de marchandises, de sacs de ciment à des denrées, jusqu'à des blocs de glaçons ! Incroyable ! Même spectacle au déchargement, des dizaines de jeunes Cambodgiens s'affairent à récupérer leur commande. Tout le monde met la main à la pâte pour approvisionner les différentes parties de l'île. Des packs de bouteilles d'1L sont balancés du bateau au ponton comme s'il s'agissait de sacs de plumes.
(Le chargement de glaçons)
(Notre bateau de marchandises)
Après donc 1 tuk-tuk, un mini bus, 2 autres tuk-tuk et un bateau de marchandise, on arrive enfin, de nuit, à Mpay Bay, un village de pêcheurs sur l'île de Koh Rong Samloen. Notre première impression est mauvaise, nous nous attendions à une sublime plage déserte, mais un port de nuit ça ne fait pas rêver. Pas de vue mer incroyable, la seule chose qu'on voit c'est les monticules de déchets dans le sable que l'on tente d'éviter. On est épuisés et on rejoint une auberge dont on avait entendu parler à quelques centaines de mètres du port. On se couche un peu déçus, mais pressés de découvrir l'île à la lumière du jour. Notre premier jour : excités à l'idée de se baigner on se réveille naturellement tôt sous un soleil de plomb. Après la déception de trouver les abords de la plage jonchée de déchets, (on nous avait pourtant prévenus), on finit par trouver un petit coin de paradis dans lequel on se baigne et fait la sieste presque tout l'après-midi, sur la plage, ou dans un hamac. On a connu pire comme programme ! En fin de compte, convaincus par ces plages, on recherche déjà à réserver deux jours de plus sur une autre partie de l'île.
(Le port de Mpay Bay)
(Mpay Bay)
(Mpay bay)
(Notre guesthouse : Dragon Fly)
(Notre guesthouse : Dragon Fly)
(Notre guesthouse : Dragon Fly)
Jour 2 : on décide de rejoindre la plage de Clearwater Bay située à une petite demi-heure de marche. On s'attendait à longer gentiment la mer, mais le trek nous enfonce en fait dans la jungle de l'île. Pas vraiment préparés, on se retrouve en maillot et tongs à escalader les cocotiers (bon OK presque). Ça aurait été plutôt comique si nous (je) n'étions pas complètement paniqués à l'idée de croiser un serpent. Heureusement, on finit par arriver sain et sauf sur cette fameuse plage. Et là, le coup de foudre, le coeur qui bat, les yeux qui brillent BREF on est littéralement tombés amoureux de l'endroit. La plage est immense et beaucoup beaucoup plus propre que celle de Mpay Bay, et surtout, elle est DÉSERTE !! (ceci explique cela). On profite donc quelques heures de ce paradis entre sable blanc, eau turquoise et milliers de photos. Le soleil tape, presque trop, l'eau est chaude, presque trop, (ok j'arrête) et pas un bruit à l'horizon, le RÊVE. Après la sieste, on se rend donc au seul hostel de l'île et réserve deux lits en dortoirs pour deux nuits. À 2$ la nuit, le paradis est à bon rapport qualité-prix. Retour à la maison avec un taxi boat. Le soir, on mange au Big Moon un délicieux curry végétarien au lait de coco pour moi et un chicken lok-lak pour Benjamin. Un délice !
(La cabane dans les bois ! L'hostel de Clearwater Bay ; Driftwood)
(La plage de Clearwater Bay)
(Retour en taxi boat)
Jour 3 à 6 : On s'harnache de nos sacs beaucoup trop lourds après s'être plaints une bonne dizaine de fois, puis on va récupérer notre taxi boat pour retrouver Clearwater Bay, notre petit paradis. Il fait plus nuageux que la veille, mais ça ne gâche pas notre plaisir. On passera sur cette plage trois journées idylliques, presque irréelles, à se baigner dans la mer transparente, à faire de la balançoire dans l'eau, à dormir dans les hamacs, ou sur le sable, à observer les crabes et les bernard l'hermites, à lire de longues heures à l'ombre et surtout... à prendre notre temps. Ici, tout tourne au ralenti, rien ne presse et ça fait du bien. Trop peu pressés de partir, on s'accorde même une nuit de plus. Ces quelques jours déconnectés (oui, on n'avait pas de Wi-Fi) nous ont fait du bien. On est presque seuls au monde dans un refuge de hippies, où tout le monde est pieds nus, détendu, dans une immense cabane en bois. Deux biquettes, un chaton, un chien, et même des geckos comme compagnons. Le soir c'est dîner de famille collectif à 20h puis les gens discutent, se retrouvent autour d'un feu de bois sur la plage, oh bien vont admirer le plancton fluorescent. À grands regrets, on finit par quitter ce paradis terrestre pour rejoindre le continent. Next destination : Kampot...
Conseils : on vous recommande à 100% de vous rendre sur l'île de Koh Rong Samloen...
Sans rester à Sihanoukville avant, la ville est très salle et n'offre aucun intérêt à part si vous souhaitez constater de vous même le tourisme sexuel présent au Cambodge. Les plages des îles valent bien plus celles de Sihanoukville donc ne perdez pas votre temps !
De s'y rendre en slow boat, moins cher, beaucoup plus long, mais aussi plus folklorique, vous apprécierez nettement plus votre trajet qu'en speed boat ou votre seule préoccupation pendant le voyage sera de ne pas vomir. (Oui, oui c'est du vécu, notre retour s'est fait en speed boat à cause des conditions météo.)
D'aller directement à Clearwater plutôt que Mpay Bay.
Si vous souhaiter quand même visiter ce village de pêcheurs, un peu plus animé que Clearwater, de résider au Dragon Fly. Super sympa, vue mer, éloigné du bruit et super cuisto.
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