Vang Vieng, tubing or not tubing
- Marylynn Meunier
- 21 juil. 2018
- 5 min de lecture

Deuxième étape de notre voyage Vang Vieng ! Ville à l’ex-réputation plutôt sulfureuse en raison de l’activité principale du coin ; le tubing ou l'art de descendre le fleuve les fesses dans une bouée. (à ne pas confondre avec la maladie qui consiste à donner un nom à sa voiture et à la décorer de façon plutôt discutable) Dans l’idée, rien de bien méchant sauf qu’à l’époque les backpackers couplaient ça à une bonne dose d’alcool et de drogues faisant plusieurs cas de noyés. En bref, c'était THE endroit pour faire la bringue ! Aujourd'hui la ville et ses habitants ont pour souhait d'oublier cette histoire et de faire de Vang Vieng une vraie destination touristique. Du coup, on y vient plutôt pour ses alentours, ses incroyables pics karstiques et ses lagunes. Pas trop mal non plus ! Dans le bus matinal de Vientiane à Vang Vieng on fait la connaissance de Baptiste et Lucie, deux français tourdumondiste en lune de miel. Arrivés au Laos depuis un moment ils nous informent sur les spécificités du genre « ici ce n'est pas le Cambodge, personne n’est pressé ». En gros on ne risque pas d’avoir des bus à l’heure. N'ayant pas réservé à l’avance #thuglife on se pointe à un hôtel tout sourire. Manque de chance, c'est weekend de festival ce qui signifie beaucoup de monde et tout complet. On tente un second, celui de nos compatriotes et par « chance » il reste bien une dernière chambre. Ou plutôt devrait-on dire une cabane ; sale, avec des jours énormes dans les murs en bois (heureusement qu’il ne fait pas froid), des draps avec des tâches, une fenêtre sans vitre dans la salle de bain (avec promiscuité sur nos voisins, ça crée des liens quand on se douche !), pas de robinet, ni de chasse d’eau et en prime des rats qui viennent nous rendre visite. Non franchement on n'est pas difficiles, on savait que ça serait plutôt rustique, mais là c’était de trop ! A nouveau une des pires chambre du voyage. Marylynn, qui en plus ne se sent pas très bien, craque pour la première fois « je veux rentrer j’en ai marre » Du coup, pour reprendre du poil de la bête on décide d’aller faire un tour en ville et de boire quelques coups face au fleuve. On trouve un bar sympa avec un nom plutôt vendeur du style « Sunset paradise coconut on the beach » avec des hamacs et des bières pas chères : il ne nous en faudra pas plus pour être convaincus ! C’est d’ailleurs le point d’arrivée des gens en tubing, on passera donc la fin de journée à les regarder passer dans leurs grosses bouées. Pour diner on choisit un restaurant tenu par un Français (souvent gage de qualité ne se voilons pas la face) et on goutera nos premiers plats typiques : le laap et un poisson grillé au citron venu directement du fleuve. Même à l’autre bout du monde on fait marcher l’agriculture locale, si ce n’est pas beau ça ! On y rencontrera aussi une Française d’une cinquantaine d’année voyageant seule pour ses vacances en mode backpack comme nous, chapeau !

Le lendemain on décide de partir à l’aventure à dos de scooter (notre nouvelle passion) Il y a en effet tout un parcours à suivre avec au programme point de vue, grottes et lagunes. On attaque tôt le matin avec l’ascension du point de vue auquel on retrouvera notre aventurière de la veille. 1H de grimpette plus tard on arrive enfin, vraiment très très beau on ne regrette pas. Prochain arrêt la laguna n°4 qui nous déçoit pas mal. Loin d’être une jolie petite lagune tranquille où se baigner, on arrive en réalité sur un départ de tubing ou de kayaks et il y a déjà beaucoup de monde du coup on trace notre route. On continue à la recherche d’une lagune plus paisible (spoiler : ça n’existe pas !) dans l’espoir de se rafraichir, mais les indications des cartes étant floues et la communication avec les locaux compliquée, on finit par se perdre bien comme il faut. On aurait dû s’en rendre compte plus tôt, quand au fur et à mesure des villages que nous traversions, on était de plus en plus regardés comme des extraterrestres (« mais qu’est-ce qu’ils foutent là ?!) Mais comme les paysages sont à couper le souffle, qu'il fait beau et qu'en plus on est tous seuls, on continue de se perdre un peu. Après avoir tenté un raccourci qui nous aura mené à la chute, on s’avoue vaincu et fait demi-tour jusqu’à retrouver un chemin connu. Seulement, la journée n’aurait pas été complète sans un problème technique. A une dizaine de bornes de la ville, notre roue de scooter crève. On commence donc à pousser le scooter jusqu’à trouver un garage de fortune, mais c’est sans compter la gentillesse des gens. 5 minutes plus tard à peine (et à peu près 600m), on est pris en stop dans un pick-up par des jeunes Malaisiens, Marylynn, moi-même et… le scooter. Ils ont chargé la bête dans la beine devant nos yeux ébahis comme s’il s’agissait d’un vulgaire tricycle. « On a l’habitude, on fait ça tous les jours » qu’ils nous disent. 10 minutes plus tard on est déposé dans un garage et 2€ plus tard nous voilà repartis. Nous finissons par la lagune la plus touristique. Effectivement ça fait beaucoup parc d’attractions et c’est pas franchement de notre goût, mais ça nous donne l’occasion de visiter une grotte au même endroit. Pas du tout aménagée, pas très grande, mais très très belle. On termine notre aventure sur des spring rolls et un sticky mango rice à se damner.



Le lendemain, on doit prendre un bus le soir en direction de Luang Prabang, ce qui nous laissait la journée pour continuer à visiter les environs. Seulement Marylynn ne se sent vraiment pas bien, on annule donc tous les plans. Aujourd’hui ce sera journée de repos. On se déplace quand même le midi pour aller déjeuner dans le même restaurant (Lotus Restaurant) tenu par le Français. Cela nous laisse l’occasion de discuter avec lui et d’en apprendre pas mal sur la vie au Laos et le mal que font les investisseurs chinois… On apprendra par exemple qu’ici au Laos il est courant, lorsqu’un couple de ta famille a beaucoup d’enfants, d'en faire élever un ou plusieurs par un autre couple, comme une adoption sans les papiers et dans la même famille. L’enfant retourne d'ailleurs chez ses parents biologiques à chaque vacances. Plutôt difficile à comprendre pour nous… Aussi, le Laos auraient d'importantes dettes d'argent envers les Chinois. Sauf que comme ils sont extrêmement pauvres, et ne peuvent pas les rembourser, ils donnent en contre partie des morceaux de terre du pays. Ce qui fait qu’il est aujourd'hui possible de trouver un bout de Chine au Laos où on paie en yuan et où, accessoirement les Laos seraient chassés... Sur ce, on discutera le reste de l’après midi avec Lucie et Baptiste avant de récupérer notre tuktuk vers un autre tuktuk qui nous déposera au bord de la route avant de finalement monter dans notre bus de nuit. En toute simplicité. #asianthings

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